26/04/2016

le format ODF recommandé dans les administrations par la Dinsic

La nouvelle version du référentiel général d'interopérabilité promeut le format de document libre ODF dans les administrations, listant au passage les défauts de l'OOXML de Microsoft.

Le format de Microsoft critiqué

Voilà une nouvelle qui risque de crisper l’éditeur propriétaire ! La version 2.0 du Référentiel Général d'Interopérabilité (RGI) est publiée depuis quelques jours. Le monde du libre ne boudera pas son plaisir à la lecture du document PDF. Le format ODF y est clairement recommandé pour les documents bureautiques au sein des administrations et égratigne au passage le format OOXML de Microsoft jugé trop complexe et pas assez ouvert, particulièrement dans la gouvernance de la norme. Ce dernier est placé en observation par la Direction Interministérielle du Numérique et du Système d’Information et de Communication de l’État(Dinsic). Le retard pris par Microsoft pour rendre sa suite bureautique totalement compatible avec la norme OOXML semble à l’origine de cette mise à l’écart. En effet, la suite Office n’est totalement compatible en lecture et écriture avec le format que depuis 2013 seulement.

Un État plate-forme

L’interopérabilité semble être le critère clé de ce nouveau référentiel : "un profil d’interopérabilité regroupe un ensemble de standards et de recommandations autour de cas d’usage définis. Il s’agit de faciliter l’appropriation de ce référentiel, en se focalisant sur quelques grands usages clés. Il s’agit également de limiter les choix de standards dans un contexte donné." Cette stratégie « d’état plate-forme » explicité dans le document induit clairement le maintien d’un nombre de solutions contenu dont la polyvalence permet de coller à de nombreux profils d’usages. En cherchant à limiter le nombre de solutions recommandées dans l’administration, la Dinsic tente aussi de réduire la dette technique de l’État, conséquence du foisonnement des possibles solutions utilisables dans chaque contexte donné et du maintien associé à chacune d’entre elles.

Wikipedia à la source du référentiel

La décision d’utiliser Wikipédia comme source documentaire du référentiel est aussi étonnante que pratique et nous rappelle le comportement iconoclaste et rafraîchissant de la Dinsic en regard des habitudes ministérielles. Plutôt que réinventer la roue et prendre le risque d’introduire des confusions, la description des solutions étudiées par le RGI repose sur les sources du site communautaire, dont les méthodologies sont finalement très proches de celles employées pour la construction du référentiel. Le RGI contient pour chaque solution un résumé et un lien vers la page Wikipédia ad hoc. Les documents ayant vocation à évoluer séparément, le RGI s’en trouvera finalement toujours plus proche de l’état de l’art.

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