24/03/2015

Le choix de l’open source pour l’archivage gouvernemental

Le gouvernement lance aujourd’hui des travaux du projet VITAM, du nom de ce socle interministériel destiné à l’archivage des documents électroniques détenus par l’administration. Développé en open source, ce programme va tout d’abord concerner trois ministères particulièrement concernés par les problématiques d’archivage : la Défense, les Affaires étrangères et la Culture.

Le site NextInpact se fait l’écho dans un récent article du choix du gouvernement d’une solution open source concernant la question de la conservation dans le temps de toutes ces données, que ce soit pour des raisons pratiques, juridiques ou historiques. Dans un contexte où l’administration produit de plus en plus de documents grâce à l’outil informatique, l’enjeu revêt une importance croissante.

« Jusqu’ici, pour archiver ses documents numériques, l’administration centrale s’est appuyée sur des techniques de conservation classiques, taillées uniquement pour des volumes modérés. Avec la croissance exponentielle des documents créés nativement au format numérique, cette situation est de moins en moins tenable » relate une source proche du dossier.

Depuis 2011, les archivistes et informaticiens des ministères de la Défense, de la Culture et des Affaires étrangères collaborent dans à l’étude d’une solution commune d’archivage. Les ministres Fleur Pellerin et Thierry Mandon ont assisté il y a quelques jours au démarrage officiel des travaux du programme VITAM, pour « Valeurs Immatérielles Transmises aux Archives pour Mémoire ».

L’objectif de ces travaux est de développer un socle open source qui pourra ensuite être adapté pour chaque ministère, en fonction de ses besoins et fonction de l’usage et de cadre légal adapté aux documents.

Un esprit de mutualisation des ressources de l’État

Le programme se concentre sur la production d’une solution informatique de gestion, indépendante de l’infrastructure technique de production. Plus spécifiquement la solution « assurera des fonctions d’indexation, de gestion des métadonnées, de stockage, de pérennisation des fichiers et bien sûr de recherche ».

Le projet sera « Développé en open source, le socle VITAM fournira des interfaces (ou API) ouvertes. L’objectif étant de s’intégrer le plus facilement possible avec les différents logiciels des ministères : messagerie, SIRH, applications produisant des décisions de l’administration, etc. »

C’est une équipe de cinq personnes qui sera responsable de l’avancement du projet dont les premiers résultats tangibles sont attendus pour le deuxième semestre de l’année prochaine. Une enveloppe de 15 millions d’euros sera allouée aux différents appels d’offres qui seront lancés au long de cette période.

Dans le même esprit que le socle des logiciels libres mis à dispositions ministères dans le cadre de la modernisation du SI de l’état, VITAM devrait éviter à chaque ministère d’avoir à construire sa propre solution d’archivage.

Une étude lancée par les ministères de la Défense, des Affaires étrangères et de la Culture, a été menée entre 2013 et 2014, avec pour but de fournir une preuve de concept sur des données restreintes (messagerie). Elle est disponible ici.

 

Source : http://www.nextinpact.com

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