11/10/2017

L’Europe réaffirme son soutien à l’Open Source

Le 6 octobre dernier, une nouvelle feuille de route a été signée en présence des représentants des 28 états membres en faveur de la mise en place des e-gouvernement. L’open source tenait une grande place dans cette conférence.

«Utiliser davantage les solutions open source et/ou les normes ouvertes pour (re) construire des systèmes et des solutions TIC (entre autres pour éviter les verrous de fournisseurs), y compris ceux développés et/ou promus par les programmes de l'UE pour l'interopérabilité et la normalisation», voilà une déclaration commune qui devrait ravir les partisans de l’open source ! Cette déclaration de Tallin adoptée par les pays membres de l’Union européenne et de l’EFTA (European Free Trade Association) place les technologies Open Source au coeur de la transformation digitale des gouvernements.

L’Estonie en exemple

C’est lors d’une réunion ministérielle placée sous la présidence de l’Estonie qu’a eue lieu la conférence sur l’e-gouvernement. Le ministre Urve Palo représentait alors l’actuelle présidence du Conseil Européen en présence d’Andrus Ansip, vice-président de la commission pour le marché digital unique.

L’Estonie est d’ailleurs l’objet d’une certaine admiration parmi les partenaires européens. Son approche politique du gouvernement digital lui permet d’annoncer des résultats exceptionnels avec une croissance des authentifications aux services numériques proposés par la plateforme d’e-gouvernement fondée sur X-Road de prés de 90%.

Réaffirmer une volonté d’accompagnement par le secteur public

L’objectif de la conférence était d’affirmer un dynamisme renouvelé dans la mise en place de politiques en faveur de la mise en place de services publics digitaux. C’était aussi l’occasion de rappeler les programmes existants comme ISA² et l’e-Government Action Plan.

Un élément clé de cette déclaration est la reconnaissance des logiciels Open Source comme élément clé pour atteindre les objectifs de digitalisation devant être atteints d’ici 2020. Le vice-président Andrus Ansip a clairement porté l’attention sur les qualités d’ouverture, d’interopérabilité par défaut et transfrontalière de l’Open Source. Ces principes centrés sur l’utilisateur font partie intégrante de l’annexe de la déclaration de Tallin.

Des événements organisés autour de la conférence mettaient en lumière les approches et technologies actuelles de l’open source comme le blockchain pour le Luxembourg et la Suède ou le portail français data.gouv.fr. Des communications et  recommandations récentes de l’Union européenne visent d’ailleurs à mieux informer les acheteurs européens des bénéfices numériques et de suivre les progrès des États membres de l'UE.

Il semble que la conférence ait abouti à un sentiment d'urgence à démocratiser la technologie et de rapprochement des gouvernements et de ses citoyens. Il semble aussi se créer un consensus pour que le «secteur public mène la transformation numérique de notre société en utilisant les marchés publics», comme l’a déclaré le Premier ministre de l'Estonie Juri Ratas. 

Source : ec.europa.eu

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