Tête de pont dans la stratégie de modernisation des systèmes d'information de l'Etat, la DISIC publiait au printemps son deuxième opus du référentiel SILL (Socle Interministériel de Logiciels Libres). Ces préconisations logicielles forment un outil qui stimule la convergence des pratiques et des solutions utilisées au sein des administrations ministérielles.
Associées à un cadre plus libre d'expérimentation, elles placent le logiciel libre au cœur d'une stratégie de création de valeur pour les utilisateurs, tout en gardant la maîtrise des coûts induits par la réutilisation et la mutualisation des développements.
Si l'approche de l’État se veut sans dogmatisme aucun, le logiciel libre semble gagner du terrain au sein de notre administration, du serveur au poste de travail. L’État garde ainsi le contrôle des achats publics, mais a aussi un impact direct sur l'écosystème du logiciel libre français, lui permettant de rester sans aucun doute dans le peloton de tête au niveau mondial.
Plus récemment, c'est Secrétariat Général à la Modernisation de l'Action Publique (SGMAP) qui a fait preuve d'initiative autour du logiciel libre en mettant en ligne le service public numérique mes-aides.gouv.fr. Ce site permet en quelques clics de connaître son éligibilité aux prestations sociales courantes et aiguille ensuite l'utilisateur vers les portails informatifs relatifs aux demandes éligibles. Ouvert au public à titre expérimental, ce site exploite le logiciel libre de simulation du système socio-fiscal français OpenFisca et met à disposition son code source pour faciliter les contributions extérieures.
Bien que l'outil soit forcément limité par la complexité des situations personnelles comme celles du cadre réglementaire, cela reste une belle initiative rapprochant le citoyen de ses droits. Rappelons qu'à la fin de l'année 2011 le taux de non-recours pour les différentes formes du RSA était 50% en moyenne et jusqu'à 68% pour le RSA activité.
Sources :