25/03/2015

Une alternative open source à Siri

Des universitaires ont développé outre-Atlantique une alternative open source à l’outil de reconnaissance vocale Siri. L’outil se place autant en concurrent des solutions Siri et Cortana, qu’en «deal breaker», offrant de nouvelles fonctions exclusives pour les assistants personnels.

Sirius est un système open source développé par une start-up, Clarity Lab, et l’université du Michigan, avec le soutien de la Darpa, entre autres acteurs intéressés, est destiné à être une alternative crédible aux solutions existantes comme Siri, Cortana ou Google Now. Le projet est présenté de la manière la plus ambitieuse qui soit, qualifié « d’étincelle originelle pour une nouvelle génération d’assistants personnels intelligents pour les produits wearables et d’autres appareils », rien que ça...

De nouvelles fonctions pour les assistants personnels

Sirius intègre une fonction de reconnaissance vocale, un traitement des questions en langage naturel, un système de question-réponse et un outil,  mais aussi une reconnaissance d’image. « Sirius est un service d’assistant personnel intelligent ouvert de bout en bout qui fonctionne à la voix et visuellement » qui « définit un nouvel état de l’art » dans ce domaine selon Jason Mars, le chercheur responsable du projet. Une vidéo d’introduction sur les services fournis par Sirius est disponible ici.

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Une solution ouverte fondée sur Ubuntu

L’assistant est disponible à tous, puisque livré en licence open source BSD. La communauté open source va donc pouvoir contribuer au projet et y ajouter toutes les fonctionnalités et optimisations qui lui semble nécessaires. Jason Mars décrit Sirius comme une alternative ouverte à Siri, comme Linux l’est à Windows.

Sirius résulte de l’assemblage de  quatre logiciels open source qui préexistaient, mais qu’il a fallu associer pour réussir à construire un nouvel assistant cohérent. Par exemple, la reconnaissance vocale est fournie par Sphinx, le programme de l’Université de Carnegie Mellon, et est associée à Caffe, une plate-forme neuronale open source.

Testé à ce jour uniquement sur des ordinateurs de bureau exécutant la distribution Linux Ubuntu, la prochaine étape logique pour Sirius sera le portage vers des systèmes d’exploitation mobiles embarqués par nos smartphones, tablettes, etc.

Vers une amélioration des infrastructures

Pour Jason Mars, les développements autour de Sirius auraient d’autres conséquences que la simple fourniture d’un nouveau service d’assistance personnel. Sirius pourrait permettre l’amélioration des infrastructures requises dans les centres de données pour que les assistants personnels fonctionnent au mieux. La croissance prévisible du marché des objets connectés pour les années à venir devrait sans doute stimuler l’adoption de nouvelles technologies adaptées à ces services.

« Nous avons besoin de penser à de nouvelles façons de concevoir nos plates-formes dans le nuage pour soutenir ce type de charge de travail », ajoute Jason Mars. Les équipes du projet Sirius ont déjà remarqué que les processeurs graphiques sont capables d’accélérer par dix la vitesse de traitement de ce genre d’informations dans un centre de données. L’utilisation de puces FGPA, permettrait de diviser les temps de traitement par 16.

 

 

Sources : Université du Michigan ; Clarity Lab

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