25/11/2013

Un vocabulaire nouveau pour les licences open source ?

Le Président de l'Open Source Initiative, Simon Phipps, propose des termes pour remplacer le vocabulaire standard qualifiant les licences open source, soit « strong copyleft », « weak copyleft » et « permissive ».

Simon Phipps, qui a endossé des responsabilités stratégiques chez des acteurs technologiques de premier plan et préside aujourd'hui l'Open Source Initiative, propose trois nouveaux termes visant à clarifier les caractéristiques des licences open source.

Pour les licences dites « copyleft », c'est-à-dire qui exigent que les œuvres dérivées des programmes ainsi licenciés soient distribuées sous la même licence, Simon Phipps propose le terme de « reciprocal licensing » (« type de licences récriproques »), indique InfoWorld.

Au lieu de « strong » ou « weak » « copyleft », « licences réciproques au niveau du projet ou du fichier »

Afin d'éclaircir la signification des termes « strong » (« fort ») et « weak » (« faible »), Simon Phipps suggère de leur substituer des expressions décrivant sur quoi porte la réciprocité. Ainsi, il récuse l'appellation « strong copyleft » pour qualifier les licences qui imposent la transmission de la licence non seulement aux composants modifiés par le développeur mais également à l'intégralité du nouveau programme créé (la plus connue en la matière est la GNU General Public License (GPL) mais, dans cette même catégorie, Simon Phipps classe également la Lesser GNU General Public License (LGPL), tant que l'on se cantonne aux limites du projet lui-même sans se pencher sur les usages du programme). Il préconise ainsi l'expression « project-scoped reciprocal licenses » (« licences réciproques au niveau du projet ») pour désigner la GPL, l'European Union Public Licence (EUPL) et la version 3 de la LGPL.

Pour leur part, les licences Mozilla Public License (MPL) et Common Distribution and Development License (CDLL), traditionnellement considérées comme relevant du « weak copyleft », limitent la « réciprocité » de la licence aux fichiers source individuels, sans interdire le changement de licence pour la totalité du programme. Simon Phipps les qualifie ainsi de « file-scoped reciprocal licenses » (« licences réciproques au niveau du fichier »).

Enfin, pour ce qui est des licences dites « permissive » (permissives) telles que la licence MIT (issue du Massachusetts Institute of Technology), la licence Berkeley Software Distribution (BSD) et la licence Apache, Simon Phipps propose l'expression « nonreciprocal licenses » (« licences non réciproques »).

À voir si la position du Président de l'Open Source Initiative suffira à faire adopter ces appellations par la communauté open source...

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