13/02/2018

Quand la Cour des comptes encourage le libre

La Cour des comptes valide dans un récent rapport public la politique de la DINSIC dans sa volonté de recourir au logiciel libre. Mieux, elle émet des recommandations pour amplifier cette politique.

 Dans son rapport public annuel 2018 publié le 7 février dernier, la Cour des comptes valide donc la stratégie de la Direction interministérielle du numérique et du système d'information et de communication de l'État (DINSIC). Cette «sélection d’observations suivies de recommandations, mesures concrètes visant à améliorer l’utilisation des fonds publics et l’efficacité des services publics » appelle l'État à recourir au logiciel libre. La cour salue dans ce rapport le travail de la DINSIC et appelle à amplifier son travail ainsi qu’à le propager au sien d’autres services interministériels.

Le projet d’état plateforme pour la modernisation

La stratégie de la DINSIC se présente sous la forme d’un État plateforme, reposant sur le partage et l’ouverture des API, des données et des . La Cour des comptes accorde une grande importance au logiciel libre comme élément moteur de la modernisation des administrations publiques dans son rapport. Elle le qualifie même de « puissant facteur d’efficience », particulièrement grâce à la mutualisation des solutions, mais aussi dans le domaine de la sécurité. La Cour considère que « l’identification et la correction d’erreurs [sont] amplifiées par le nombre d’utilisateurs et le caractère public des relevés d’erreurs ».

Parmi les quatre recommandations de la Cour des comptes pour « amplifier la modernisation numérique de l’État », la promotion du logiciel libre est considérée comme un levier permettant de « renforcer l'attractivité de l'État comme employeur ».

un véritable plaidoyer pour l’open source

Quelques mois après le deuxième renouvellement de l'Open Bar Microsoft par le ministère des Armées et alors même que l'on sait maintenant qu'en 2006 un rapport interne à ce ministère préconisant la migration vers les logiciels libres avait été approuvé, certains passages du rapport sont particulièrement savoureux : « Le recours aux logiciels libres représente d’abord un enjeu de sécurité et de souveraineté. Il permet à leur utilisateur de s’assurer des actions réalisées par le logiciel, de se protéger contre les fonctions indésirables et éventuellement de le modifier en fonction des usages identifiés. À l’inverse, les solutions propriétaires ne permettent pas aux usagers de connaître l’ensemble des actions d’un logiciel ; ils sont distribués sans le code-source, qui reste le secret de l’éditeur ».

Source : www.ccomptes.fr

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