Une des forces de la communauté open source a toujours été sa capacité à concentrer ses efforts pour peser sur de grandes problématiques. Quand une tragédie sévit, ou un besoin important se fait sentir, il y existe souvent un groupe d’individus prêt à se rassembler et essayer de résoudre le problème en commun.
Vous avez peut-être entendu parler de ces projets, ils s’attaquent aux plus grands problèmes mondiaux et ont un impact réel dans la vie des gens.
Après l’élection présidentielle au Kenya en 2007, la violence a explosé. Dire que les résultats étaient contestés est un euphémisme. Au milieu de cette violence, un projet émergea, permettant au peuple de diffuser anonymement les incidents et d’agréger ses rapports sur carte disponible publiquement. Les rapports furent assemblés en ligne et via SMS. Ushahidi, qui veut dire « témoignage » en Swahili, naquit ainsi. Depuis, le projet a été étendu à un grand nombre d’incidents, de la cartographie des personnes ensevelies dans les décombres du tremblement de terre en Haiti de 2010 à la localisation des points chauds de radioactivité après l’accident de la centrale de Fukushima et le tsunami de 2011.
En 2004, les docteurs Burke Mamlin et Paul Biondich visitaient le Kenya pour consulter les données regroupées dans le cadre du suivi de l’épidémie de SIDA dans le pays. Il était clair que le système de gestion n’était pas taillé pour la tâche à accomplir. Ils ont donc décidé de débuter un nouveau projet pour gérer ces données et d’autres rapports médicaux. Rapidement une communauté s’est formée autour de cette initiative et abouti au projet OpenMRS (pour Open Medical Record System). Permettant la collecte efficace d’information depuis les dispensaires régionaux, OpenMRS a été utilisé pour réagir rapidement aux épidémies et a récemment lancé une initiative pour développer la plateforme afin d’endiguer l’épidémie d’Ebola.
Fondée par la banque Grameen au Bangladesh, la micro finance (donnant accès à des prêts sur de faibles sommes à des entreprises dans des régions sans infrastructures bancaires) à prouver qu’elle était un outil de choix pour le développement durable. Débuté avec la fondation Grameen, Mifos est un projet open source facilitant la mise en œuvre d’une finance inclusive, permettant à des milliards de pauvres d’accéder à des services financiers pour la première fois. Depuis 2010, le projet est entretenu par laMifos Initiative, indépendante et non-lucrative. La plateforme est utilisée par une douzaine d’instituts de micro finance soutenant ainsi un grand écosystème de fournisseurs de services qui déploient et développe le logiciel localement.
Source : https://opensource.com/