05/07/2016

En Bulgarie, le libre est maintenant obligatoire !

Pendant que la loi sur la république numérique s’achemine lentement vers un consensus mou au sujet de la place du logiciel libre dans les administrations, la Bulgarie impose le logiciel libre dans son administration.

En Bulgarie, les amendements à la loi sur la gouvernance numérique requérant que tous les logiciels utilisés par le gouvernement soient open source et accessibles via un répertoire public ont été votés. L’accessibilité des développements personnalisés pour l’état bulgare est rendue immédiate.

La sécurité des sites gouvernementaux comme premier argument

L’article 58 de cette loi déclare que les autorités administratives doivent se conformer aux contraintes suivantes : « quand le sujet du contrat inclut le développement de programmes informatiques, les programmes informatiques doivent répondre aux critères des logiciels open source ; tous les droits d’auteur et droits associés sur les programmes visés, leurs codes sources, le design des interfaces et les bases de données qui sont sujets à cette commande doivent être présentés, sans limitation d’usage, de modification et de distribution : le développement doit être effectué dans un répertoire maintenu par l’agence en accord avec l’art.7c pt. 18 ».

Dans un billet de blog, Bozhidar Bozhanov, conseiller auprès du Premier Ministre, déclare que ce choix est opéré pour se prémunir des vulnérabilités des sites gouvernementaux laissés sans maintenance corrective à l’expiration d’un contrat et pour permettre la détection des mauvaises pratiques en terme de sécurité au plus tôt. Il ajoute qu’une nouvelle agence gouvernementale est responsable de l’application de la loi et de la mise en place du répertoire public des sources. Un registre public sera aussi développé dans les semaines à venir pour détecter tous les projets, de l’idée fondatrice aux spécifications techniques, livrables concernés par la loi. Bozhidar Bozhanov considèrecette décision « est un pas positif pour les logiciels gouvernementaux et les logiciels abandonnés ». Il espère que d’autres pays suivront l’exemple de l’approche « radicale » bulgare. Nous aussi !

Pas de rétroactivité

Les solutions existantes ne seront pas concernées par cette nouvelle loi. Cependant tous les contrats concernant les systèmes d’information bulgare seront rendus publics par cette même loi : de quoi permettre aux éditeurs open source d’aligner leurs offres au plus vite !

Source : medium.com

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