01/02/2016

Du rififi après l’accord Microsoft-Éducation Nationale

L’accord entre Microsoft et l’Éducation Nationale n’est pas du goût de plusieurs associations du logiciel libre qui haussent le ton en vue de l'annulation du partenariat.

L'accord signé le 30 novembre 2015 entre Microsoft France et l’Éducation nationale va certainement réveiller de vieilles rancoeurs. Le collectif Édunathon, dans lequel on retrouve plusieurs organisations dont le Conseil national du logiciel libre (CNLL), a récemment porté l'affaire en justice devant le tribunal administratif pour faire annuler le partenariat. Trois arguments sont mis en avant : la défense du service public, la préservation du droit des élèves et des enseignants à disposer de leurs données et de leur autonomie et le soutien à l’équité des entreprises et des acteurs économiques du numérique. Le communiqué produit par le collectif n'hésite pas à menacer l'état d'une plainte au pénal pour atteinte à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics et favoritisme.

Le partenariat, inscrit dans les programmes d'investissement d'avenir du gouvernement, doit recevoir 1 milliard de dotations d'état sur trois ans. Microsoft s'est engagée à investir 13 millions d'euros sur 18 mois, alloués à la formation des élèves et des personnels enseignants.

En décembre 2015 le CNLL avait déjà tiré la sonnette d'alarme avec un communiqué cosigné par de nombreux acteurs du monde du logiciel libre comme l’April, l’AFUL, Framasoft, Free Software Foundation Europe. Celui dénoncé déjà la dissymétrie des engagements et l'obligation de facto d'équiper les établissements en produits Microsoft.

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