01/07/2014

Corée du Sud : d'ici 2020, le gouvernement veut se libérer des OS propriétaires

Le gouvernement sud-coréen prévoit de mettre en place des logiciels libres afin de s'affranchir de sa dépendance vis-à-vis des solutions propriétaires. Un projet qui s'appliquera avant tout dans le domaine des systèmes d'exploitation.

Ce projet de passage à un OS open source s'inscrit dans un contexte de fin du support du système d'exploitation de Microsoft Windows XP, jusqu'ici utilisé par le gouvernement sud-coréen. D'ici 2020 et la fin du support de Windows 7, la Corée du Sud espère ainsi avoir suffisamment préparé le terrain pour que la migration vers un système d'exploitation open source s'effectue sans dommages.

En avril dernier, un « plan de dynamisation des logiciels open source » (Open Source Software Invigoration Plan) a été établi par des experts issus de l'industrie, de l'université et de la recherche. L'objectif ? « Créer un environnement informatique qui ne dépende pas d'un système d'exploitation particulier et établir un écosystème open source domestique grâce à une coopération entre secteurs public et privé », précise la version en anglais du journal coréen ET News.

Systèmes d'exploitation, navigateurs, formats de documents variés 

Plus précisément, le plan prévoit que, d'ici 2017, le pays assure la possibilité de se connecter librement à Internet via tout système d'exploitation et tout navigateur. La conversion basée sur HTML5 devra être effectuée et les standards internationaux respectés, si bien que la technologie de Microsoft ActiveX ne sera plus mise en œuvre. Les documents émis par les institutions publiques seront disponibles dans des formats variés, y compris hwp (format du logiciel de traitement de texte coréen Hangul) et PDF. Les sociétés et communautés devront montrer l'exemple en soutenant les distributions de systèmes d'exploitation. À partir de l'année prochaine, le projet de système d'exploitation open source sera expérimenté dans dix institutions publiques et privées, avec prise en charge du coût de formation des employés et des systèmes.

Dans le cadre de ce projet de passage à l'open source, la Corée du Sud s'était informée de l'expérience en matière de passage au libre de la Gendarmerie française et de la commune néerlandaise de Ede. Le pays du Matin Calme avait en effet organisé le 3 juin dernier un atelier de travail, auquel avait notamment participé un représentant de la Gendarmerie française, Stéphane Dumond.

En 2018, le gouvernement devrait faire un point sur la réduction de dépenses permise par cette migration vers le libre et faire du passage aux logiciels open source un projet gouvernemental. Si les professionnels du logiciel libre saluent l'initiative, certains mettent en avant la nécessité d'établir en priorité un format de document électronique standard qui soit publié en open source.

Le second semestre 2014 devrait être l'occasion pour les différentes parties concernées par le plan de dynamisation de l'open source de se concerter afin de finaliser le projet.

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