La start-up française livre la version finale de l’édition communautaire de son système de gestion de contenu open source. Après une collecte de fonds de 10 millions de dollars, les ambitions de la société sont grandes.
La publication de contenus via API
Le 27 mai dernier, Strapi lançait l’édition communautaire de la solution éponyme. Ce CMS devenu populaire en quelques mois, avec près de 1,3 million de téléchargements, arbore des différences significatives avec la concurrence. En premier lieu, Strapi s’adosse à une API pour gérer la publication de contenus. Cette architecture, dénomée headless (ou découplée), permet de les diffuser les contenus que soit le support digital : site web, app mobile, IoT…
Pierre Burgy, cofondateur et PDG de Strapi indique : « Après des années de développement, nous proposons une version prête pour des déploiements à grande échelle, ainsi qu’un support pour accompagner les projets ». Parmi les fonctionnalités disponibles, on trouve : une console de modélisation et de création de contenu, une bibliothèque de gestion de fichiers (audio, vidéo, PDF…), l’authentification JWT, la création et la gestion de blocs dynamiques, un éditeur d’API REST et GraphQL, marketplace de plug-ins.
Ce CMS open source (licence MIT) et multicanal est lui aussi composé d’un back office pour la création des contenus et leur structuration. À la différence des solutions WordPress ou Drupal, conçues initialement pour la publication web, l’API de Strapi permet une publication multicanal par défaut, y compris vers l’internet des objets ou des applications mobiles.
Dans le portefeuille client de la société, on trouve de grands et pas des moindres, puisque qu’IBM a recours à Strapi pour son programme de formation des équipes informatiques. L’installation en local garantissant la confidentialité des données et l’usage d’API permettant une grande personnalisation, la solution a aussi séduit la Nasa, Delivery Hero ou encore Wallmart.
Strapi est fondé sur Node.js et se retrouve adapté aux architectures JAMstack (JavaScript, API and Markup) et à d’autres frameworks populaires comme Angular, React et Vue. L’API prend en charge les requêtes REST et GraphQL.
La version stable de l’édition communautaire maintenant disponible, la solution va être étendue avec des fonctionnalités payantes au long de l’année, comme la gestion du SSO et la prise en charge des contenus multilingues. La gestion des droits utilisateurs du back office sera vraisemblablement la plus rapidement disponible. Même pour les fonctionnalités payantes, les sources seront disponibles sur GitHub. À terme le marketplace devrait aussi accueillir les plug-ins d’éditeurs tiers.
La start-up parisienne regarde maintenant vers l’Amérique du Nord où elle compte installer des bureaux et ne cache pas ses ambitions de venir concurrencer à l’avenir des solutions très bien installées dans le paysage comme Wordpress.
Source : strapi.io